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Le Désir dans la cage – Alissa WENZ

Tout de suite, j’ai aimé le style à base de « tu » désignant Mélanie Bonis que l’on découvre enfant se prenant de passion pour le piano familial inutilisé.

J’ai aimé la suivre au Conservatoire où elle côtoie Debussy et Satie ;  j’ai aimé son amour naissant avec le chanteur Amédée-Louis Hettich et j’ai eu de la peine lorsque ses parents mettent leur véto.

J’ai aimé son mari Albert Domange qui fait des affaires et aime la vie, manger, faire l’amour… Lorsque Mélanie l’épouse, il est veuf avec 5 enfants.

J’ai aimé la domestique Choute qui veille sur Mélanie, quelque soit ses problèmes et ses secrets.

J’ai aimé les leitmotivs des gants blancs des femmes sur les lèvres des hommes ; de la galerie des portraits dans la grande maison ; du chapeau à voilette de Mélanie.

J’ai aimé l’air des pêcheurs de perle (« Je crois entendre encore… ») et de la comptine « Mon père m’a donné un mari, mon Dieu quel homme quel petit homme… ». J’ai aimé que ce roman soit en musiques.

Et surtout, j’ai découvert le compositeur Mel Bonis, alias Mélanie Bonis, mariée à Albert Domange : sa façon de composer avec Amédée puis seule ; sa période sans composition lors des naissances de ses 4 enfants ; l’obligation de passer pour un homme afin de gagner un concours et de faire jouer ses oeuvres.

J’ai aimé croiser Massenet et Saint-Saëns, Ravel et Fauré dans ces pages.

J’ai aimé sentir l’époque des grands dîners et le goût pour Cythère venu de Victor Hugo.

J’ai aimé cette femme qui se sait une compositrice de talent et qui se bat pour faire entendre sa musique malgré les critiques misogynes.

L’image que je retiendrai :

Celle de la passion extra-conjugale de Mélanie pour Amédée décrite avec tant de passion.

Les Avrils, 20 août 2025, 280 pages

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