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Minuit dans la ville des songes – René FREGNI

De l’auteur, j’avais lu il y a longtemps Je me souviens de tous vos rêves.

Ce livre-ci est plus autobiographique, ce qui m’a permis de découvrir la vie atypique de cet auteur rebelle aux institutions.

C’est d’abord celle de l’Education : il fréquente peu les bancs de l’école, préférant faire les 400 coups avec les copains dans Marseille.

C’est ensuite celle de l’Armée (à l’époque, 16 mois de service) : il arrive 1 mois après sa date d’incorporation, fait le mur quand ça lui chante. Il faut dire qu’à Verdun, il fait trop froid.

Pourtant, je n’ai senti aucune colère : le narrateur n’est pas en rébellion. Il fait juste ce qui lui plait, il s’amuse.

C’est un épicurien qui aime regarder les filles, déguster son café au lait tous les matins, qui apprécie de voir la mer et ses villages du Sud-Est. Un homme qui s’émerveille devant la beauté du monde.

J’ai aimé le cahier rouge dans lequel il prend des notes, choisissant toujours cette couleur.

Un récit parsemé de ses découvertes littéraires : d’abord Giono, puis tout le répertoire des Grands Auteurs en fonction des lieux où il fuit. Une vie d’errances et de lectures.

J’ai eu de la peine pour ce gamin à qui il manquait une paire de lunettes, mais qui sitôt qu’il s’en procure, découvre les mondes infinis de l’imagination.

Cela ne l’empêche pas de voyager : Corse, Andalousie, Grèce, Turquie…

Mais le futur écrivain n’est pas née de nulle part : sa mère lui lisait Le Comte de Monte-Christo, Les Misérables et Sans famille. Ca aide.

J’ai aimé suivre René depuis son enfance jusqu’à ce qu’il devienne un écrivain reconnu, son attachement à sa mère.

L’image que je retiendrai :

Celle du duvet qui l’accompagne pendant des années, devenant de plus ne plus fin au fil du temps.

Gallimard, 10 Février 2022, 256 pages

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