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Les Guerres précieuses – Perrine TRIPIER

Qu’ils étaient beaux, les étés des la narratrice, dans cette grande maison blanche entourée de végétation : les arrivées des cousins, des oncles et tantes, les cabanes dans arbres.

Mais Isadora Aberfletch est maintenant une vieille femme en résidence pour personnes âgées. Beaucoup des siens sont morts mais elle n’a jamais pu se défaire de la Maison.

J’ai aimé suivre cette femme à l’aube de sa vie se remémorant ses beaux souvenirs : les Noëls illuminés par la petite dernière Harriett ; le frère aîné s’entrainant sans cesse à la trompette dès potron-minet ; la soeur aîné Louisa plus distante.

J’ai aimé découvrir Petite-Mère qui peint des fleurs sans cesse et Petit-Père qui est là simplement.

J’ai aimé la grande-tante Babel et ses pelisses, ses séjours interminables en cure ; l’oncle Bertie et ses cigares au miel.

J’ai aimé les couleurs : la salle d’eau verte toujours trop froide ; le jardin et ses arbres bleus ; le jaune du soleil ; les  planches de bois blanc.

J’ai aimé qu’Isadora ait des amours, de passage malheureusement.

Mais j’ai eu de la peine pour cette femme qui vit dans ses souvenirs, particulièrement celui de sa soeur tant aimé Harriett.

J’ai aimé qu’un jour, Louisa lui raconte ce qu’elle n’a pas vu avec ses yeux émerveillés d’enfant.

Et bien sûr, j’ai aimé ne pas savoir dans quel pays ni à quelle époque se déroulait le récit.

L’auteure excelle dans les descriptions de la nature un peu mystérieuse qui abrite les jeux d’enfants.

Un roman doux-amer sur l’impossibilité de la séparation.

L’image que je retiendrai :

Celle des bruits des petits pieds d’enfants courant dans la maison et le jardin.

Folio, 11 avril 2024, 224 pages

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