La Comédie Humaine – Honoré de Balzac (9)
HONORINE
Le narrateur est consul à Gênes, et, lors d’une soirée en compagnie de Camille Maupin (que l’on retrouve ici), il raconte l’aventure suivante : jeune homme, il fut placé chez le comte Octave (on ne saura jamais son nom). Ce comte Octave a vu sa femme s’enfuir avec son amant, avoir un enfant de lui qui décèdera quelques mois plus tard. Mais le comte Octave est toujours amoureux et épie Honorine (telle est son prénom) dans sa nouvelle vie. On dirait aujourd’hui qu’il la sponsorise : il achète ses création de fleuriste au-delà du prix, paye ses gens et son logement. Sans qu’Honorine ne s’en doute.
Le narrateur va intervenir auprès de la dame pour plaider la cause de son patron. Celle-ci fera son devoir d’épouse mais restera à pleurer son premier enfant.
J’ai eu de la peine pour cette jeune femme en pleine dépression (dirions-nous de nos jours) et qui n’aime plus celui qui l’aime encore éperdument.
J’ai souri chaque fois qu’il était question de la chambre bleue et blanche d’Honorine.
Une nouvelle pleine de fleurs, également. Les fleurs qu’elle ne peut déposer sur la tombe de son bébé pour l’honorer ?
Une citation : Le Monde qui dément la loi et dans ses fêtes, et ses usages, et ses plaisirs, est plus sévère que le Code et l’Eglise. (p.419)
UN DEBUT DANS LA VIE
On change de cadre et on délaisse le sujet des femmes dans cette longue nouvelle.
L’action s’ouvre sur un trajet en coucou (sorte de diligence pour 6 passagers) avec des personnages qui mentent sur leur situation, un comte qui tait son nom, un élève en peinture qui fait des bons mots.
Ce petit monde se retrouvera quelques années plus tard, et leurs situations auront bien changées.
J’ai eu de la peine pour Oscar, le personnage principal, pauvre collégien qui se rend chez le comte et qui, lui aussi, par colère, ment sur son identité et se moque du comte qu’il n’a pas reconnu.
Cela lui vaudra de retourner chez sa mère plus vite que prévu, de perdre l’appui du comte, de se retrouver dans une étude de notaire où il fera encore des siennes, pour finir dans l’armée et en sortir gradé après avoir « pris du plomb dans la tête » (aurait dit ma grand-mère).
J’ai appris l’existence du Champ d’asile, une colonie française éphémère, fondée au Texas en 1818 par cent vingt officiers bonapartistes, qui furent chassé par les espagnols quelques mois plus tard.
Sur les châtiments corporels : Aussi, le système des punitions corporelles, quoique des philanthropes l’aient fortement attaqué dans ces derniers temps, est-il nécessaire en certains cas pour les enfants ; et, d’ailleurs, il est le plus naturel, car la nature ne procède pas autrement, elle se sert de la douleur pour imprimer un durable souvenir de ses enseignements. (p.515)
Fin du quatrième volume : scènes de la vie privée (tome 4)
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Tombés des mains (3)
7 commentaires
vagabondageautourdesoi
J’avoue que je t’admire de reprendre ce monument littéraire pas à pas. !
Alex-Mot-à-Mots
Oui, à mon rythme. Je découvre certaines nouvelles inconnues mais qui font partie de cette oeuvre.
Violette
Quelle persévérance, bravo !
Alex-Mot-à-Mots
Oui, à mon rythme, sans pression.
aifelle
Je n’aurai jamais lu autant de billets sur Balzac que chez toi ! tu me fais découvrir la majorité des textes, bravo à toi.
Choup
Ah, les conceptions de l’éducation des enfants à coup de trique…! Je pense continuer ma lecture de ses nouvelles aussi, après être retombée dedans récemment. Je ne connaissais pas du tout ces textes-ci.
Alex-Mot-à-Mots
Certains textes sont rébarbatifs, d’autres sont plus sympathiques à lire, bref il y a de tout, c’est une surprise à chaque fois.