Abandons de lectures

Tombés des mains (3)

Chez nous de Phillips B. WILLIAMS

Présentation : Ours est un village de Louisiane, fondé dans les années 1830 par Sainte, une mystérieuse sorcière noire. Après avoir pris d’assaut des plantations et en avoir libéré les esclaves, elle les rassemble dans ce lieu que ses sortilèges protègent de toute intrusion et qui sera pour eux un havre de paix.

Mais au fil du temps, de nouveaux arrivants parviennent à s’introduire dans Ours. Et certains habitants se demandent si la sécurité de leur communauté ne cache pas une autre forme d’asservissement.

Mon avis : je me faisais une joie de lire un pavé américain (576 pages) avec de la magie dedans.

J’ai accroché jusqu’à la page 120 avant de me lasser des personnages aux noms étranges et à la généalogie inutile ; de Sainte qui cache des pierres et des pastèques magiques sans trop savoir ce qu’elle fait ; de cette communauté qui ne sort pas ou peu de la ville, ce qui aurait pu apporter un souffle d’air frais.

D’après l’auteur, ce roman a pour base la magie africaine et le vaudou. Je ne m’y connais pas assez (OK, je n’y connais rien) pour pouvoir trouver à cette lecture un quelconque intérêt.

Mais pour des lecteurs plus au fait que moi sur ces questions, je ne doute pas que cette histoire plaira.

Robert Laffont, 21 août 2025, 576 pages

 

James de Percival EVERETT

Présentation : Qui est James ? Le jeune esclave illettré qui a fui la plantation ? Ou cet homme cultivé et plein d’humour qui se joue des Blancs ? Percival Everett transforme le personnage de Jim créé par Mark Twain, dans son roman Huckleberry Finn , en un héros inoubliable.

James prétend souvent ne rien savoir, ne rien comprendre ; en réalité, il maîtrise la langue et la pensée comme personne. Ce grand roman d’aventures, porté par les flots tourmentés du Mississippi, pose un regard incisif entièrement neuf sur la question du racisme. Mais James est surtout l’histoire déchirante d’un homme qui tente de choisir son destin.

Mon avis : je partais avec le désavantage de n’avoir jamais lu ni Tom Sawyer ni Huckleberry Finn. Mais l’auteur rend accessible ses personnages.

J’ai aimé les premières pages du roman qui laisse deviner les personnages, mais je dois avouer que lorsque James s’est mis à parler en langage châtié avec d’autres esclaves, j’ai commencé à moins y croire.

Bon, mais admettons. Ce qui m’a vraiment découragé, c’est lorsque James rêve de conversation avec François-Marie Arouet dit Voltaire, que je n’y ai plus cru du tout.

Ajoutez à cela des barques sur le Mississippi qui prennent l’eau ; des voleurs que James et Huck dévalisent. Je me suis arrêtée avant de boire la tasse.

Prix Pulitzer 2025

Editions de l’Olivier, 22 août 2025, 288 pages

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