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La bonne mère – Mathilda Di MATTEO

Comment vous parler de ce roman aux personnages flamboyants et plein de pudeur ?

Bien sûr, la mère est une cagole marseillaise tout en strass et en paillettes. Mariée au Napolitain, ils ont une fille, Clara, qui est à l’opposée de sa maman : discrète, studieuse. Elle choisit de monter à Paris faire ses études.

Et elle revient avec son amoureux que sa mère « ne sent pas ». Elle le surnomme d’entrée de jeu le girafon.

La parole alterne entre les deux femmes, et on suivra la vie de Clara avec son girafon, fils de très bonne famille ainsi que les souvenirs de sa mère sur l’enfance de Clara.

J’ai aimé les leitmotivs : le chino que porte le girafon en vacances ; le chien Pastis ; le tic de langage avec les « t’y es … » « t’y as … »

J’ai mis du temps à saisir les personnages masculins qui ne disent rien (le girafon est, en plus, une huitre, mais pas pour la perle) mais qui frappent ; au contraire des personnages féminins qui tchatchent beaucoup, comme pour exorciser la violence et la douleur.

J’ai eu de la peine pour Clara qui retourne cette violence contre elle, se frappant la cuisse quand elle ne va pas bien.

J’ai aimé les groupes d’ami-es qui répondent toujours présent en cas de galère. Même si la plus grosse des galères n’est jamais dite.

J’ai aimé ce roman pudique sur les violences faites aux femmes sur fond de tchatche et de strass.

L’image que je retiendrai :

Celle de Clara dans son minuscule appartement parisien de location payé par son père qui est en pleine dépression.

Lu sur Liselotte

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