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Trois enterrements – Anders LUSTGARTEN

Premier roman d’un auteur de théâtre très britannique, je me suis régalée avec ce roman plein d’humour dont l’histoire se déroule le temps d’une nuit et de la journée qui suit.

Sur les chapeaux de roues, à l’image du film Thelma et Louise que Cherry adore et dont elle ne cesse de citer des répliques.

J’ai aimé découvrir sa famille : son mari Robert ancien flic, sa fille Danielle qui prend les choses en main et son fils décédé il y a quelques années.

J’ai aimé Jakubiak, jeune flic qui se fait embringuer dans une action commando anti-migrant par son chef, mais qui regrette son geste.

J’ai aimé Omar, l’un des migrant du frêle esquif, amoureux d’Asha qu’il tente de rejoindre à Londres.

J’ai aimé son ami surnommé Abdi Bile qui risque tout pour dénoncer l’injustice.

Bien sûr, j’ai détesté le supérieur Barratt, fervent défenseur du Royaume d’Angleterre, prêt à tout pour repousser les migrants.

J’ai aimé que ce roman montre les personnes que sont les immigrés clandestins qui ont traversé des épreuves qui ne sont pas racontables.

Un roman qui, grâce à l’humour, nous montre un pays divisé sur la question de l’immigration.

Quelques citations :

… leurs amis de fac en place au Gouvernement. Les pires personnes d’Angleterre, en gros. Avec les journalistes du Times et George Osborne. (p.180)

L’ingratitude pour des journées de travail de quinze heures et des coups de fil interminables à s’entendre dire que tata est malade et que le cousin veut aller à l’école et que les animaux meurent de faim et est-ce que tu peux envoyer de l’argent ? Encore et encore et encore. Cette vie dans les limbes où la seule réalité est le prochain service et le prochain salaire. (p.287)

L’image que je retiendrai :

Celle de la décapotable rose qui sert à transporter le corps d’Omar en plein Londres pendant une manifestation qui tourne mal.

Actes sud, 3 septembre 2025, 336 pages

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