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Country Girls – Edna O’BRIEN

Tout au long de ma lecture, j’étais persuadée d’avoir déjà lu ces romans : un petit air de déjà vu. Mais je ne trouve pas trace d’une critique sur Babelio. J’ai donc (re)lu ces trois romans et leur épilogue.

J’ai eu de la peine pour Caithleen Brady qui craint son père violent lorsqu’il dépense l’argent du ménage pour se soûler.

J’ai été étonnée de l’amitié entre Caithleen et Baba (Bridget Brennan) car elle est plutôt rude avec sa copine, elle issue d’un meilleur milieu social.

J’ai aimé que ces deux filles de Limerick s’en remette souvent à Saint Jude, patron des causes désespérées.

J’ai aimé les couleurs bleues puis roses du premier roman. Ces couleurs disparaissent par la suite, et c’est dommage.

J’ai souri chaque fois que quelqu’un cuisinait un diplomate ou en mangeait : je n’aurais pas cru que ce fut un dessert typiquement irlandais.

J’ai aimé leur logeuse Johanna au fort accent des pays de l’est et qui sermonne les filles gentiment.

Dans ces pages, les personnages mangent plutôt beaucoup de choux, du poulet et des tranches de lard.

Je n’ai pas aimé le faux mariage de Caithleen avec Eugene, puis le vrai mariage et l’ascendant d’Eugene sur Caithleen.

J’ai aimé les feux de tourbe dans les cheminées.

J’ai découvert le hurling dont les hommes parlent beaucoup, tout le temps.

Le troisième roman m’a moins plu : j’y ai vu une course folle de deux femmes n’ayant pas grandit. Mais le pouvaient-elles dans ce pays que plombait le quand dira-t-on ? Où les femmes n’avaient pas leur mot à dire.

Quelques citations :

Eugene nourrissait la secrète ambition de faire un film à succès ; il avait secoué gravement la tête pour me répondre : « Non, pas un film à succès ; j’aimerais compiler une longue chronique sur les injustices et les outrages infligés à l’homme par l’homme à travers les âges, et sur notre lutte périlleuse pour la survie et la protection de nous-mêmes – mais qui voudrait regarder ça ? » (p.424)

Un Irlandais : bon dans les batailles, les sièges, les massacres. Et mauvais au lit. (p.486)

L’image que je retiendrai :

Celle de l’attrait de Caithleen pour la forêt dans laquelle elle va se réfugier chaque fois que cela ne va pas.

Lu sur Liselotte

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