Six-quatre – YOKOYAMA Hidéo
Un titre peu engageant, mais de chaudes recommandations lors du #quaisdupolar, un #moisaujapon : il n’en fallait pas plus.
Il y a plusieurs histoires dans ce roman, et avec les noms japonais, j’avoue avoir eu un peu de mal à suivre qui était qui, parfois.
Le personnage principal est Mikami, marié à Minako. Leur fille Ayumi a disparu un beau jour, ne supportant plus son visage aux traits trop masculins hérités de son père.
Mikami travail au RP (relation presse) du ciat (commissariat) du département D.
Il tente d’instaurer un climat de confiance avec les journalistes, mais les commissaires ne l’entendent pas de cette oreille.
Mikami a sous sa direction Kuramae qui mène un vrai travail d’enquêteur ; Suwa chargé de discuter et sortir les soirs avec les journalistes ; et Mikumo, seule femme, chargée de servir le thé.
Eh oui, dans ce roman, les femmes policières ne font que des tâches ménagères. Au moins au début.
Ce groupe des RP est chargé d’informer le Club de la presse, surnommé les voisins, des avancés des enquêtes, mais le black-out prévaut toujours, ce qui entraine des tensions.
Tensions également au sein du commissariat où la venue du Directeur Général de Tokyo en mission d’inspection est prévue quelques jours plus tard.
Mikami découvre que Tokyo veut récupérer la gestion du commissariat, ce qui ne plait pas car les hauts gradés sont tous issus du département, ce qui permet une relation plus facile avec la population.
Il est également question du kidnapping et du meurtre de la petite Shôkô 10 ans plus tôt ; de la rivalité entre Mikami et Futawatari qui date de leurs années communes au dojo de kendo.
Pourquoi ce titre : c’est le nom de code de l’engagement de ramener le meurtrier à la 64e année de l’ère Showa, année de la mort de l’empereur Hirohito (1989) et de celle de Shôkô. Le récit se déroule pendant l’ère Heisei. (Le Japon est actuellement sous l’ère Reiwa).
J’ai aimé Mikami qui se démène pour « ouvrir une fenêtre » sur d’autres relations avec la presse ; tiraillé entre son envie de redevenir enquêteur, mais aussi de rester aux RP.
J’ai aimé que tous répètes que la police est une grande famille aux 260 000 camarades.
Un roman toutefois un peu long, qui détaille les pensées de Mikami et les différents dispositifs policiers de filature.
L’image que je retiendrai :
Celle des kôban, ces petits postes de police disséminés dans chaque arrondissement des villes et qui permet de faire le lien avec la population.
J’ai lu, 3 octobre 2018, 608 pages

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12 commentaires
Fanja
J’ai a-do-ré ce polar, sans réserve !:)
alexmotamots
Je l’ai trouvé un peu poussif sur le toute fin, mais je me suis régalée.
vagabondageautourdesoi
Un polar pour les passionnés, donc ! Très bon week-end prolongé 😉📚🌸
alexmotamots
On apprend en effet plein de choses sur les comportements japonais.
Sacha
Les liens entre police et journalistes me rappellent Tokyo vice qui abordait ce sujet du point de vue du journaliste, et de manière documentaire. Cette fiction me plaira sûrement !
alexmotamots
Je note Tokyo vice, pour lire le côté du journaliste.
Aifelle
En ce moment, je redoute les romans un peu trop longs, alors je vais peut-être laisser passer celui-ci.
alexmotamots
Je comprends, cela m’arrive aussi de préférer des romans courts.
keisha41
Je vais me fier à l’avis de Fanja aussi, qui confirme (et, oui, les noms japonais)
(sinon, tes billets apparaissent dans mon ‘fil’ avec retard et je viens juste de voir celui ci)
alexmotamots
Depuis quelques temps, mes billets ne paraissent pas à l’heure indiquée, je suis obligée de rafraîchir dans la journée pour qu’il soit publié. Mais l’important est que mes billets apparaissent tout de même à un moment ou à un autre.
Violette
Je ne sais pas, je ne sais pas… même si vous vous y mettez à deux 🙂 A voir si je le trouve.
alexmotamots
Si il croise ta route, j’espère que tu aimeras autant que nous.