Dans la salle

L’Enlèvement au sérail – Wolfgang Amadeus MOZART

En sortant de cette représentation, je me suis fait la réflexion que je n’aimais pas cet opéra : j’ai trouvé le livret léger et la partition (pourtant de Mozart) sans air marquant. Malgré certaines scènes loufoques, le mélange des genres et du parlé-chanté ne m’a pas convaincu.

Certes, il y a de belles envolées lyriques et de magnifiques solos, mais cela ne m’a pas suffit.

A propos de ce spectacle, j’ai aimé les costumes années 20 qui situent l’action dans un orient en mutation à l’aube de la République Turque. « Le sérail, héritage d’un monde ancien, vacille. Le Pacha est un militaire raffiné, plus Atatürk que despote ottoman. Osmin, son majordome,  se rêve gardien de traditions qui se fissurent. »

J’ai moins aimé le décor de grilles, très abstrait car il symbolise « un palais-cage où les personnages se débattent avec leurs désirs, leurs fidélités, leurs contradictions. » N’empêche, un rideau et des grilles, j’ai trouvé le décor un peu cheap.

Heureusement il y avait les solistes : l’excellent jeu de scène de Ruth Iniesta (Konstanze), les pitreries de Perdillo (Kaëlig Boché). Le ténor Benoît-Joseph Meier ( Belmonte) avait ouvert l’opéra avec une voix chaude ; malheureusement, le second et troisième acte ne furent pas à la hauteur de la promesse (il a eu du mal à passer par-dessus l’orchestre). Sulkhan Jaiani (Osmin), la basse, m’a envoûté de sa chaude voix.

Encore une fois le choeur lyrique est resté statique, dommage.

Je garde toutefois en mémoire la très belle première scène pendant l’ouverture musicale : celle du Pacha qui repense à Constanze en tenant en main son médaillon.

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