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Le dieu des bois – Liz MOORE

Sans un conseil de ma Librairie préférée, je n’aurai pas ouvert ce polar passé sous les radars, et cela aurait été dommage.

Certes, c’est un pavé de 512 pages, mais ce qui se déroule dans ces pages est captivant.

J’ai aimé Barbara, cette jeune fille qui disparait des années après son frère Bear lors du même camp d’été dans les Adirondacks. J’ai aimé sa créativité et son côté rebelle, elle qui comprend d’instinct qu’elle est née parce que son frère est décédé ; qui n’aime pas sa famille trop riche.

J’ai aimé Judyta qui enquête sur sa disparition, seule femme nouvellement nommée (le récit se déroule en 1975) et qui profite de cet avantage pour gagner la confiance des témoins et des accusés.

J’ai eu de la peine pour Louise la monitrice dont le petit ami est un type imbuvable et dont les parents sont très riches.

J’ai détesté John Paul le petit amis de Louise, qui sort avec elle parce qu’elle est jolie et lui promet des fiançailles qui n’arriveront jamais.

J’ai aimé T J, la directrice du camp, qui a toujours vécu à cet endroit avec son père et qui connaissait à la fois Bear et sa soeur Barbara.

J’ai eu de la peine pour Alice, la mère des deux enfants, jeune femme un peu perdu que sa soeur présente à son futur mari richissime. Elle ne s’épanouit pas dans ce mariage de convenance mais voue un amour sans borne à son fils Bear.

Alice qui voit son fils parfois, dans une pièce ou un lieu, après qu’il soit mort.

J’ai beaucoup aimé certaines réflexions de personnages sur cette famille riche qui habite le chalet « Compter-sur-soi » alors que ce sont des ouvriers pauvres qui ont construit leur maison et les bâtiments autour.

Cette famille qui organise chaque année des festivités d’adieux aux simulies (insectes) qui durent une semaine. L’occasion pour les hommes de faire des affaires tout en se divertissant et se saoulant.

Cette famille dans laquelle chaque garçon se prénomme Peter ; Bear est le 4e du nom.

J’ai aimé les différents sens du mot Bear : ours (bien sûr), mais aussi rester, supporter, soutenir, assumer, transporter, engendrer, donner naissance.

J’ai aimé cette double quête : le corps de Bear n’a jamais été retrouvé et le coupable jamais trouvé ; et qu’est devenu Barbara.

J’ai aimé les explications finales sans clinquants et qui sont le signe d’une terrible réalité.

L’image que je retiendrai :

Celle des trois jours en mode survie que les adolescents doivent faire à la fin de leur 2 mois de camp, en groupe, se débrouillant pour se nourrir, faire du feu et s’abriter.

Buchet Chastel, 6 mars 2025, 512 pages

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