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Le palmier – Valentine GOBY

J’ai aimé cette famille qui habite, je suppose, aux alentours de la ville de Grasse : la mère Annabelle, le fils aîné Dan qui fait de l’escalade, Vive le personnage principal, Aimé le bébé et le père Marco.

Marco recherche partout dans le monde des parfums purs pour l’usine. J’ai aimé que Vive sente ce parfum de l’usine parfois chez elle. J’ai aimé les histoires que raconte Marco à sa fille sur les origines des essences qu’il rapporte. J’ai aimé l’orgue de parfumeur que Vive construit peu à peu.

Ce serait une famille heureuse si Vive, un jour, a peur de dormir seule dans sa chambre. Il faudra l’aide d’une thérapeute pour découvrir l’origine de son traumatisme.

L’élément déclencheur : la coupe du palmier vieux de 150 ans mais malade, rongé par les vers. Il ne restera de lui longtemps que le stipe : la tige ligneuse des plantes arborescentes.

J’ai aimé le jardin de la famille au fil des saisons, le jardinier Fouad qui revient au printemps, la famille éloignée qui débarque pour Noël. Mais j’ai trouvé dommage que Marco ne porte aucun intérêt à celui-ci.

J’ai aimé le cahier de mots de Vive dans lequel elle note tous les mots nouveaux, ses appréhensions pour les mots aux consonnes tranchantes.

J’ai adoré que le mot cigarette ne soit jamais prononcé : la mère allume des FUMER TUE.

J’ai aimé ses questions sur les expressions de la langue française : pourquoi des verres comme des culs de bouteille ? Pourquoi un cadavre exquis ?…

J’ai aimé que le palmier soit l’arbre (même si ce n’est pas un arbre) qui cache la forêt du traumatisme.

J’ai aimé le plume vive et alerte, à l’image du personnage.

L’image que je retiendrai :

Celles des vides que laissent le palmier et les buis, mangés par des vers, et dont les absences résonnent en Vive.

Actes Sud, 20 août 2025, 336 pages

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