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Les Trois épouses de Blake Nelson – Cate QUINN

Il y a Rachel, la première épouse, qui fait des bocaux dans un des hangars du Ranch.

Il y a Emily, la seconde épouse, appelée soeur-épouse, avec ses grands yeux perdus et fan de la série « Cagney et Lacey ».

Il y a Tina, la troisième soeur-épouse, ex-droguée de Las Vegas qui travaille dans une agence immobilière.

Il y a avait le mari, Blake, décédé de façon étrange au bord du ruisseau où il péchait.

J’ai aimé découvrir Blake petit à petit : le mari gentil qui cache un adepte de la strangulation, qui gagnait peu d’argent, avait des grandes phases de grands projets puis des moments d’abattements.

J’ai aimé découvrir, au fil de leurs pensées, les trois épouses recueillies par Blake, qui se détestent et se soupçonnent tour à tour. J’ai aimé que les chapitres alternent, leur laissant la parole sur un même événement.

J’ai aimé le premier huis-clos entre femmes : chaque épouse dans une salle et l’agente Brewer qui passe de l’une à l’autre.

J’ai mois apprécié la Maison, la secte dans laquelle a grandit Rachel et dont elle se souvient par flash, la pauvreté et la faim qui y régnaient.

J’ai découvert un peu de la religion Mormone : les fidèles reçoivent leurs sous-vêtements du Temple lors de leur mariage, qu’ils ne devront jamais quitter ; l’expiation des pêchers par le sang, ce qui explique la présence de pelotons d’exécution dans l’Utah.

J’ai été éblouie avec les trois épouses devant la magnificence du temple mormon de Salt Lake City.

J’ai souri chaque fois que Rachel faisait des bocaux ou se rendait au supermarché Deseret pour tout acheter en gros conditionnements.

J’ai détesté le pasteur Young chef de la paroisse qui ferme les yeux sur le mariage polygame et considère les femmes comme des servantes.

J’ai souri chaque fois qu’une coiffure en toupet, signe de ralliement des femmes mormones, faisait son apparition dans le récit.

J’ai adoré ne pas découvrir qui était l’assassin.

Quelques citations :

La région autour de Salt Lake City  est connue pour ses taux élevés de consanguinité, de polygamie et pour ses zones de non-droit. L’Etat tient à mettre fin à tout ça. (p.166)

C’est à la mode, de nos jours, de blâmer les hommes pour les situations que les femmes génèrent. C’est sans doute très tentant de jouer les victimes, de ne jamais assumer la responsabilité de ses actes. Mais le mariage, ça va dans les deux sens, et dans les mariages réussis, les femmes accueillent leur mari en ouvrant leur coeur. (p.245)

L’image que je retiendrai :

Celle de l’autoclave qui sert à Rachel à faire ses centaines de bocaux, et qui lui sauvera la vie.

Lu sur Liselotte

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