Auteurs en B

Les orageuses – Marcia BURNIER

Où l’on suit alternativement Mia et Louise, deux amies qui ont subi le même traumatisme : elles ont été violées.

Louise a du mal à se remettre : son corps lui est devenu étranger. Mia est aussi pleine d’une colère qu’elle a du mal à canaliser.

J’ai aimé que l’auteure me parle du viol : comment et pourquoi les hommes passent toujours au travers des mailles du filet ; ce que cela fait sur la victime qui ne doit pas se victimiser.

J’ai aimé ce gang de filles qui décident de prendre les choses en main et de se venger, sans coup, juste des dégâts matériels chez ces hommes qui se pensaient intouchables.

J’ai aimé les références pas trop appuyées aux sorcières.

Et surtout, malgré toute la colère qu’il y a au début du roman, j’ai aimé que ces filles, après des moments de dépression plus ou moins sévères, sachent se reconstruire entre elles.

J’ai été effaré de lire que rien, dans les institutions de l’État, ne soit mis en place pour aider ces filles et ces femmes victimes.

J’ai aimé lire, encore une fois, pourquoi les femmes sont d’éternelles victimes : les injonctions qu’elles reçoivent depuis toute petite, leur parole toujours mise en doute, la faute rejettée sur elles.

Un texte fort sur des jeunes femmes qui ne s’en laisse plus compter.

L’image que je retiendrai :

Celle du taser ou de la matraque que certaines d’entre elles portent toujours sur elle et qui leur sert, malheureusement.

Cambourakis, 1 septembre 2021, 200 pages


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